jeudi 29 août 2019

A LA VIE, A LA MORT...




Vous vous êtes certainement déjà interrogé(e) sur le sens de la vie, "qu'est ce que je suis venu(e) foutre dans cette galère ?" quand tout va mal… ou alors "elle est pas belle la vie ?" quand tout vous sourit. Certains diront selon la maxime bien connue aujourd'hui que "la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible". Bon, et après ? j'en fais quoi ?
- Petit, la vie s'étire à perte de vue, longue, longue, si longue que le temps passe à la vitesse d'un escargot et qu'on a l'impression de ne jamais en voir le bout, -"marre de l'école et de toute façon j'ai jamais droit de rien faire alors !"
- Plus grand, on commence à mesurer l'étendue des dégâts, - "la société est vraiment pourrie, et les parents ne comprennent jamais rien de toute façon !"
- Adulte, on est déjà résigné (pour la plupart) à vivre selon les standards en vigueur, fini les révoltes, on entre dans le rang métro-boulot-dodo-crédits parce que de toute façon : - "à quoi bon ? c'est pas nous qui allons changer le monde alors… c'est comme ça pis c'est tout qu'est ce que tu veux y faire ?"
- Vieux, tiens, c'est drôle cette distinction entre le monde des adultes, actifs, et celui des vieux, plus bon à grand chose "qu'à coûter une blinde à la société". Bref. Vieux donc, on se dit que - "ma vie est derrière moi, elle est faite, mais si j'avais su, j'aurai…."

J'AURAI QUOI ? pourquoi faut-il attendre qu'il soit trop tard pour AGIR ?
 
Je crois tout simplement que c'est LA PEUR qui nous paralyse, et que quand on est trop vieux, on se donne bonne conscience en disant "si je pouvais", "mais vous comprenez, à mon âge, c'est trop tard, le corps ne suit plus et la tête ne va pas tarder à prendre le large elle aussi voyez…"
 
Oui, c'est difficile. NON, TRES difficile, de nager à contre-courant. C'est épuisant. Souvent je me demande quelle est cette force qui me pousse à continuer malgré tout. L'amour de mes enfants avant tout, certes. Le rempart ultime contre l'abandon total de soi même, même lorsqu'ils sont grands, même lorsqu'ils sont autonomes. Parce que la vie nous pousse vers la sortie, mais ils restent nos petits, même si un jour c'est eux qui prendront soin de nous. Mon dieu quelle horreur, non jamais ça ! Tout comme nos propres parents l'ont certainement déjà pensé avant nous, et pourtant… Nos grand-parents, non, je ne pense pas parce qu'il était normal avant que les anciens habitent chez leurs enfants, ils se rendaient utiles aux petites tâches ménagères, gardaient les enfants. Aujourd'hui c'est une organisation familiale obsolète, bien que cela perdure chez certaines familles. La société change, ses valeurs aussi. Plus individualistes.
 
Est ce un mal ? Je ne pense pas, jusqu'à un certain point.
 
Combien sommes-nous à avoir pensé aux autres au détriment de nos propres désirs, combien d'élans bridés, combien de rêves suicidés ? Le besoin de réalisation de soi est une réalité aujourd'hui. Il est sans doute aussi une façon déguisée d'avoir de la reconnaissance pour qui l'on est vraiment. Le problème c'est que ce besoin de reconnaissance, nous ne devons pas l'attendre des autres, mais nous l'accorder à nous mêmes d'abord. C'est un travail sur soi long - qui se compte en années, douloureux. Mais lorsque vous serez prêt à franchir le pas, vous le saurez. Vous le saurez parce qu'une force qui vous dépasse vous fera faire l'impensable, vraiment. Mais vous saurez que c'est juste. Qu'il faut le faire parce que vous n'avez pas le choix. C'est ça ou mourir. Il y a des tas de façons de mourir. On peut même rester vivant et être tout à fait mort à l'intérieur.
Une fois que l'on a intégré que l'on était quelqu'un de "valable", timidement d'abord,  on se donne le droit de laisser s'épanouir toutes les richesses en nous. Alors les autres, tout du moins ceux qui seront en empathie avec vous, vous verront sous un nouveau jour. C'est un phénomène étonnant, tout comme la chrysalide qui devient papillon.
Peut être alors feront-ils la même démarche que vous, qu'ils laisseront jaillir le meilleur d'eux mêmes, sans crainte du regard d'autrui. Ils redonneront alors à la vie ses plus belles couleurs…
 

 ET VOUS,
QUELLES SONT LES COULEURS QUE VOUS VOULEZ VOIR DANS LE MONDE ?
COMMENT LES PARTAGEZ-VOUS ? 

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